L’unité énergétique du corps et le mouvement dans l’aïkido


La pratique de l’aïkido sollicite la globalité de l’être comme une unité animée par le ki. Le ki correspondrait, au niveau de l’organisme,à l’énergie vitale, l’élan inhérent à la vie. Dans la culture occidentale, la connaissance de la structure corporelle se base sur l’anatomie et la physiologie et la compréhension du mouvement relève avant tout de la biomécanique. Il n’est pas question de cet aspect invisible de la manifestation de la vie qu’est l’énergie vitale. L’ostéopathie[1] apporte justement la « lecture » de l’organisme qui concilie ces deux approches. Son but consiste à détecter les disparités de mobilité et à restaurer l’équilibre nécessaire à la santé. Pour cela, elle a développé une compréhension du mouvement inhérent à la vie qui peut intéresser toute personne exerçant une activité corporelle. L’ostéopathie crânienne[2], plus précisément, pose le postulat qu’au sein de toute structure vivante, il existe « un potentiel inhérent », utilisé comme outil diagnostic et principe de guérison, et qui associe dans une même  représentation biomécanique et principe de vie.

Comment se manifeste l’énergie vitale dans l’organisme ? Quelle organisation de la structure corporelle permet l’expression de l’énergie vitale ? Comment fonctionne un centre énergétique au niveau de l’organisme ? Comment concevoir la fluidité du mouvement dans l’aïkido ?

 

Qu’est-ce que l’énergie vitale ?

L’énergie peut se définir comme une force en action, elle peut être potentielle ou agissante. Lorsqu’elle est agissante, elle se manifeste sous forme de flux. Elle circule d’un point vers un autre sous forme d’onde caractérisée, par rapport à l’espace, par une longueur d’onde, et par rapport au temps, par une fréquence. Les manifestations de l’énergie ne peuvent se concevoir que si l’espace existe. Elles s’inscrivent dans le temps selon des cycles comprenant : un commencement, qui correspond à la création d’une différence de potentiel entre deux points ; une action, qui correspond à l’écoulement du flux entre deux points et à la création de ses effets et une fin où s’équilibre les charges d’énergie entre le point source et le point réception ce qui entraîne l’arrêt de l’écoulement du flux. Une énergie n’est utile que lorsqu’elle circule. Un flux, en s’écoulant, crée des effets secondaires dépendant de la nature de l’énergie circulante et du système traversé.

Dans l’organisme, l’énergie se présente sous quatre formes : mécanique, électrique, chimique ou thermique. Chaque forme peut être transformée en une ou plusieurs autres formes d’énergie. L’organisme absorbe essentiellement, sous forme d’aliments, de l’énergie chimique qui se transforme au niveau du muscle en énergie mécanique et, au niveau de la cellule nerveuse, en énergie électrique. L’énergie est alors de l’information en mouvement.

La notion d’énergie vitale représente une forme composite de l’énergie dans un cycle d’existence de l’être. Elle se comporte comme une forme d’énergie en action dans la substance. Une palpation proprioceptive permet de percevoir cette action au niveau tissulaire comme un mouvement spiralé.

 

Le mouvement involontaire de l’organisme vivant

Le concept crânien postule aussi que le système nerveux central, ainsi que les enveloppes et le liquide céphalo-rachidien qui le protègent, jouent un rôle moteur dans la transmission du mouvement involontaire de l’énergie vitale dans l’organisme. Les éléments de cet ensemble anatomique et physiologique fonctionne en interaction du centre vers la périphérie. Il ne s’agit plus du mouvement « de » la matière, mais d’un mouvement « dans » la matière. C’est l’interchangeabilité de l’énergie et de la matière appliquée au domaine biologique. C’est-à-dire que l’énergie et la masse sont deux aspects de l’univers matériel, l’un dynamique, l’autre condensé. Chaque aspect se transforme en l’autre dans un échange fait de structuration et déstructuration. Dans le corps, la masse s’appelle structure et l’énergie mouvement.

 

La toile fasciale assure l’intégrité du fonctionnement énergétique du corps

L’unité du corps par rapport au mouvement inhérent de la vie est assurée du point de vue structurel par les tissus conjonctifs, appelés aussi fascias. Ce terme de « fascia », employé par les anglo-saxons, se définit comme « l’ensemble physiologique constitué par la totalité des tissus fibreux du corps [3]». Il regroupe dans une même dénomination les tissus issus d’une même matrice embryonnaire et qui assurent la continuité des structures. Ce tissu qui joint avec - con-jonctif lorsqu’il est largement défini - comprend tous les tissus de soutien : tendons, ligaments, aponévroses, membranes et méninges. Il porte aussi des appellations spécifiques comme péritoine, mésentère, épiploon, dure-mère, faux du cerveau, tente du cervelet… En tant qu’enveloppe, les fascias délimitent le lieu du corps. Ils permettent de maintenir l’intégrité anatomique de l’individu : en effet, si on supprime tous les systèmes hormis les fascias, l’apparence humaine est conservée. L’étroite intrication du système fascial et du milieu liquidien forme un réseau tridimensionnel supportant cette activité énergétique du corps. Les fascias sont comparables à une « méduse imbibée de liquide » où le changement de forme informe.

Les compartiments et les clivages formés par les fascias permettent à chaque infime partie du corps de s’adapter aux variations de forme, de tension et de mouvement et de garder ainsi sa fonction fondamentale de mobilité. En tant que ligaments, tendons, membranes, les fascias assurent le lien entre les structures osseuses, entre les organes, entre les structures osseuses et les organes, entre membranes… Cette continuité est telle une orange, ramifiée du centre vers la périphérie, pour ne faire qu’un tout mécanique.

 

Un axe central : les méninges forment une membrane de tension réciproque

La toile fasciale est mobilisée par un tendon central constitué par les dure-mères crânienne et spinale. Ces membranes, parce qu’elles sont dures et non élastiques, jouent un rôle de tenseur et de stabilisateur. Elles assurent la tension interne nécessaire à la cohérence énergétique. Par réciprocité, toute action sur un pôle se répercute sur l’autre de façon automatique. Le crâne, la colonne vertébrale, le sacrum sont les relais de ces membranes. Toutes les autres structures lui sont attachées directement ou indirectement par des ceintures. La ceinture scapulaire est liée à la base du crâne et tient sous sa dépendance les deux membres supérieurs, la ceinture pelvienne liée au sacrum tient sous sa dépendance les deux membres inférieurs. La cage thoracique attachée sur la colonne vertébrale tient sous sa dépendance mécanique les organes qui lui sont internes (poumons, cœur). Les organes abdominaux sont appendus au crâne par la face, via l’œsophage, la langue et les dents (l’origine embryologique est la même), ils sont contenus dans le « sac » péritonéal. Toutes les structures fibreuses ont une orientation longitudinale, sauf la tente du cervelet, le diaphragme thoracique et le plancher pelvien.

Cette unité fondamentale du corps peut se lire comme une invitation à n’utiliser dans l’exercice corporelle que le minimum nécessaire à l’action, ou encore à « lâcher » l’ensemble « volontaire » (l’action musculaire décidée par une volonté) pour faire confiance à la toile fasciale qui maintient la cohérence de l’ensemble.

 

La fluctuation dans l’espace liquidien

L’espace structuré par les membranes de tension réciproque et, par extension, tous les fascias délimite l’espace liquidien. Cet espace entre les membranes est moins une localisation ou un réseau de circulation que le système référentiel à partir duquel il devient possible de concevoir l’unité énergétique du corps. Les liquides (LCR, liquide interstitiel, lymphe, sang veineux, sang artériel) suivent les ramifications des fascias jusqu’au niveau cellulaire et infiltrent ainsi tous les tissus conjonctifs.

Mais bien plus qu’une infiltration, la substance liquidienne peut être considérée comme l’arrière-fond des autres formes matérielles, de la structure la plus dense (l’os) jusqu’au liquide interstitiel. En effet, lorsque nous observons le corps du point de vue matériel, nous pratiquons sur le dur avec des axes et des mouvement codifiés ; lorsque nous nous plaçons du point de vue liquidien, nous travaillons avec une dynamique énergétique.

Plus que le terme de liquide, qui traduit l’état physique d’un élément donné, le terme de fluide correspond au nom générique des corps liquides et gazeux. Il induit des qualités de viscosité, de compressibilité. Les anglo-saxons parlent d’ailleurs de « cerebrospinal fluid ». Le liquide céphalo-rachidien, parce qu’il se comporte comme le système lymphatique du Système Nerveux Central, joue sur le plan fluidique un rôle primordial dans le concept crânien. Il est considéré comme l’élément qui reçoit et diffuse le principe de vie. Les fluides ont cette propriété particulière qui les distingue des solides de ne pouvoir garder de forme propre. Une pression appliquée à un fluide est distribuée intégralement dans toutes les directions dans tout le volume. Quand on applique un point de pression on interroge un espace, on induit une fluctuation. La fluctuation se définit aussi comme le mouvement d’un fluide contenu dans une cavité naturelle ou artificielle. Grâce à cet aspect « fluidique » de l’« espace entre » des fascias, le flux énergétique est porté. Son action mécanique se répercute directement dans toutes les structures.

 

Le mouvement spiral de la fluctuation

Le mouvement, visible ou non, reflète l’organisation interne du corps. Dans la nature, la forme que prend la matière dépend de la fonction qui lui est demandée. La structure dépend des forces mises en jeu. La fonction est toujours en relation directe avec la structure, c’est-à-dire qu’un organe ne peut accomplir que les fonctions permises par sa forme. La structure oriente ainsi la fonction. Et, au niveau du corps vivant, il convient de sortir de la dualité structure/fonction car la structure étant vivante, elle est elle-même une fonction.

Aux différents niveaux de la structure corporelle on retrouve la forme spiralée. Au niveau moléculaire, la structure de l’ADN est spiralée, elle s’enroule sur elle-même et forme une sorte d’escalier en spirale, appelé double hélice. Parmi les composés organiques, les protéines qui constituent le principal matériau du corps humain se tordent, se replient notamment en forme hélicoïdale ou plissée. Dans le mouvement volontaire, l’appareil locomoteur s’inscrit dans une spirale. Cette configuration se constate aisément dans la configuration des os : en effet, leurs extrémités sont tournées en opposition l’une par rapport à l’autre. Les courbures vertébrales permettent de décomposer les forces qui s’exercent sur la colonne. La puissance contenue dans le pied provient de sa forme de triangle vrillé sur lui-même… La structure se plie en absorbant l’énergie d’un choc, elle amortit mieux en cédant.

Les chaînes protéiniques d’actine-myosine composant le tissu musculaire s’enroulent en spirale et se déploient lors de l’étirement actif musculaires. Pour le déploiement du bras et de la jambe, le tendon du grand dorsal et celui du grand adducteur sont torsadés sur eux-mêmes.

Dans le mouvement involontaire, les fascias prennent également une forme spiralée dans leurs orientations dans l’espace :

« L’anatomie nous a montré que les fascias n’étaient pas des bandes continues bien parallèles, mais constituées de différentes couches à direction oblique, transversale ou circulaire. Ces différentes orientations des fibres fasciales nous permettent de dire que la forme générale des fascias revêt un aspect spiralé.[4] »

La synergie d’un pôle liquidien « subtil » avec un pôle plus densifié membraneux est au centre de ce fonctionnement énergétique de l’organisme et de son homéostasie. L’axe fascial (les Membranes de Tension Réciproque) assure le lien entre toutes les orientations de la matière dans l’espace, tandis que l’axe liquidien (le Liquide Céphalo-Rachidien) soutient la permanence du rythme qui l’anime.

 

La notion de centre énergétique

Le point d’équilibre de la mobilité involontaire : le fulcrum de Sutherland

Pour que l’ensemble se synchronise dans une unité rythmique, un relais est indispensable entre toutes les composantes de ce mécanisme énergétique. Ce centre relais est assuré à la fois par la qualité d’inextensibilité des membranes de tension réciproque et par les caractéristiques mécaniques des fluides. Il est formé au niveau de la sphère crânienne par la jonction de la faux du cerveau et de la tente du cervelet constituant les parois du sinus droit. C’est un trépied membraneux tendu entre cinq pôles osseux, il est appelé en ostéopathie, le fulcrum[5] de Sutherland.

 

Représentation du fulcrum de Sutherland[6].

 

Ce point d’équilibre des tensions membraneuses se déplace automatiquement. Il glisse et s’ajuste en permanence dans la suspension liquidienne. Avec les membranes, il mobilise les pôles d’insertion osseux et les bras de levier osseux autour des articulations.

C’est le point pivot autour duquel s’effectue le mouvement physiologique inhérent à l’ensemble des structures crâniennes et, par l’intermédiaire du tendon central et des fluides à tout le tissu fascia-aponévrotique. Ce centre de suspension participe, au même titre que le centre de gravité ou encore ce que l’on nomme seika tendan dans l’aïkido, à la verticalité. Le rapport à la gravité s’instaure alors comme un équilibre entre deux pôles et non comme un empilement de points d’appui osseux « luttant » contre celle-ci à l’aide d’un système musculaire activé par une volonté (« tiens-toi droit ! »).

Cet axe central membraneux cranio-sacré répartit toutes les influences, tant internes qu’externes. Il n’est pas une tension à un bout qui ne se répercute sur l’ensemble. Les fascias accompagnent ainsi tous les mouvements :

« Les fascias accompagnent tous les mouvements, volontaires ou non, grâce à un jeu biomécanique de leviers, forces, points d’appui, tractions, équilibres. Ils s’allongent, se rétractent, se glissent sur leur feuillet de dédoublement, oscillent, se vrillent, se plissent, se balancent, contiennent et limitent toutes les actions. Des milliards de points d’équilibres, de fulcrums[7], se déplacent à chaque traction, chaque tension, chaque relâchement ou détente, qu’ils soient de vaste envergure ou infimes.[8] »

 

La notion d’entre-deux

Pour une sphère donnée, un centre fonctionnel de la mobilité inhérente au tissu conjonctif se constitue de la résultante des forces qui s’y exercent, le point où les forces s’annulent. La notion de centre permet de synthétiser tous les paramètres d’une structure, d’un mouvement. Elle rend possible la création d’une unité. Le centre se situe dans la tension entre deux polarités, dans le vide à l’identique de la structure de l’atome. C’est un entre-deux qui instaure un rapport énergétique.

Sa localisation dépend des forces prises en considération. C’est un équilibre de forces en translation dans « l’espace entre ». Le point change de place et l’ensemble continue à s’équilibrer autour de ce même point. C’est le point à partir duquel il est possible d’avoir une vision dynamique de l’équilibre. Le milieu intérieur étant sous l’influence de modifications permanentes intrinsèques et extrinsèques, son besoin d’équilibration est permanent. La coordination caractérise spécifiquement la vitalité, c’est un mécanisme d’homéostasie. L’équilibre correspond à l’absence de mouvement, c’est aussi un principe d’unité. Ce point d’immobilité dans le mouvement est appelé fulcrum en ostéopathie.

Son déplacement accommode les changements accompagnant les modifications périodiques de la respiration de la vie. Il suit les phases du flux spiralé et, dans le temps de pause entre deux phases de mobilité, les charges s’équilibrent. C’est le moment des échanges réciproques. Dans cet intervalle de temps, aussi appelé still point par les ostéopathes, le potentiel inhérent induit un changement d’état, de forme. Tout comme pour le pivot de l’aïkido, appelé tenkan, une transformation advient. Gaston Bachelard écrit, à propos du temps qui s’applique au centre énergétique, « Le temps est la source même de l’élan vital[9] .»

 

 

 

Sur un graphe représentant l’activité énergétique du fulcrum, on peut représenter l’intersection, le calme vibratoire du flux, still point sur l’axe du temps. Cette activité énergétique dans l’espace se manifeste par un flux spiralé. La longueur d’onde (distance séparant les deux sommets de l’onde) se traduit au niveau palpatoire par le chemin parcouru.

Le still point des flux d’énergie

 

Le terme de puissance est employé pour synthétiser l’ensemble des phénomènes observés dans l’immobilité, au point calme et tranquille du mouvement :

« La puissance au point d’immobilité que constitue le point d’appui est la somme totale des énergies qui se manifestent aux deux extrémités du levier. Le point d’appui peut être déplacé, il n’en demeure pas moins fonctionnellement immobile par rapport au levier ; il est le siège de la puissance pour les phénomènes d’équilibre et d’échanges rythmiques qui s’exercent dans ce levier.[10] »

 

4. La fluidité et la rapidité du mouvement dans l’aïkido

Ce principe de centre énergétique est utilisé en ostéopathie comme outil de diagnostic et de traitement. On comprendra qu’appliqué à l’aïkido le terme de fluidité correspond à ce mouvement dans la matière, ce processus de transformation entre deux pôles dans une unité qui fait référence à la qualité des fluides. Les pôles de la situation de l’aïkido uké et tori constituent l’entre-deux d’un flux. Celui-ci peut se manifester dans un mouvement rapide, lent, ample ou petit… selon les potentiels en présence. Tandis que la rapidité correspond davantage à la vitesse d’un protagoniste par rapport à l’autre, le mouvement de la matière, la dualité.

Lorsque se met en place la relation entre le haut et le bas du corps, l’écoute du poids, l’union des oppositions qui permet d’être au milieu, dans un espace à soi, ici et maintenant, la puissance peut advenir dans la relation à l’autre, elle se manifeste directement et immédiatement.

L’énergie vitale est perceptible, par une main entraînée, comme un flux au sein de l’organisme vivant. Le corps se conçoit alors comme le lien des échanges équilibrés et réciproques des rapports masse - structure et énergie - fonction.

 

Anne Ducouret, C.O. Ostéopathie,

Enseignante auprès du Centre des Amandiers et du Cercle d’Aïkido Parisien, Paris 20è.

4è dan d’aïkido, BE1.

Décembre 04




[1] L’Ostéopathie est fondée par A.T. Still (1828-1917), elle vise à rétablir les équilibres perturbés, sut tous les plans fonctionnels du corps humain. Elle restaure les mobilités nécessaires à la vie de l’homme en bonne santé. Se renseigner : Union Fédéral des Ostéopathes de France : 04 75 25 79 04 – http://www.osteofrance.org

[2] W.G. Sutherland fondateur de l’ostéopathie crânienne : né aux USA 1873-1954.

[3] Duval Andreva J., Introduction aux techniques ostéopathiques d’équilibre et d’échanges réciproques, Maloine S.A éditeur, 1976, p 15.

[4] Paoletti Serge, Les fascias, Editions Sully, 1998, p 166.

[5] Le terme latin fulcrum désigne un point d’appui, un support, un tuteur pour un levier.

[6] D’après Magoun H.I., Ostéopathie dans le champ crânien, Edition originale 1951, Editions Sully 2000, pour la traduction française p 129.

[8] Issartel Lionelle, Issartel Marielle, L’ostéopathie exactement, Editions Robert Laffont, S.A., Paris, 1983, p 238.

[9] Bachelard Gaston, L’intuition de l’instant, Edition Stock, 1992.

[10] Duval Andreva J., Introduction aux techniques ostéopathiques d’équilibre et d’échanges réciproques, Maloine S.A éditeur, 1976.